
Fiche d'intervention: comment réagir face à des propos homophobes
Intervenir face à des propos discriminatoires envers les personnes LGBTQ+ peut être délicat. C'est particulièrement important en milieu scolaire, lieu d'apprentissage crucial où les jeunes se construisent.
Cette fiche vous donne des outils pour aider à créer un espace bienveillant et ouvert au dialogue, afin d'accompagner les jeunes dans ces discussions sensibles et réflexions importantes.
Afin d’éviter le jugement ou la confrontation, la fiche encourage des pratiques aidantes: réflexion sur ses propres valeurs et préjugés, éducation bienveillante, écoute active, favoriser les discussions de groupe et ne pas éviter ces sujets sensibles.
Retrouvez le contenu de la fiche d’intervention ci-dessous, ou en version PDF téléchargeable.
Enjeux
L’orientation sexuelle et l’identité de genre sont des aspects essentiels du développement, mais les jeunes LGBTQ+ sont malheureusement plus vulnérables à la discrimination, l’intimidation et la souffrance psychologique. Leur risque d’avoir pensées suicidaires est également accru en raison de l’isolement, du rejet et de la violence qu’iels peuvent subir.
Il est donc crucial d’être attentif.ve.s à ces réalités et de réagir face aux propos discriminatoires. Le soutien des adultes de l’école est capital pour le bien-être des jeunes LGBTQ+, qui ont besoin de se sentir en sécurité et compris.e.s. Avoir des allié.e.s de confiance a un impact majeur sur leur santé mentale et leur bien-être en général.
Les propos discriminatoires peuvent prendre différentes formes, verbales ou non verbales. L’école a un rôle éducatif important à jouer pour créer un climat d’inclusion et de respect. Ces interventions peuvent être délicates et nécessitent des stratégies adaptées.
À garder en tête
Bien qu’intimidantes, ces interventions sont cruciales en milieu scolaire. Elles offrent aux élèves un espace d’échanges et de réflexion unique, leur permettant de développer leur esprit critique, empathie et ouverture à la différence.
Il est important de ne pas présupposer d’intention malveillante derrière ces propos, même s’ils ne doivent être ni tolérés, ni banalisés. Derrière ces propos, il peut y avoir de la curiosité, de l’incompréhension, des préjugés, des peurs, un manque de connaissances ou un besoin de développer l’esprit critique.
L’adolescence étant une période de construction identitaire et de forte sensibilité aux influences sociales, il est essentiel d’offrir aux jeunes un espace d’écoute et de confiance où iels se sentent entendu.e.s et pris.es au sérieux.
Entrer dans leur vision du monde, sans jugement ni condescendance, favorise l’ouverture et permet d’aborder leurs véritables préoccupations. L’empathie et la bienveillance sont essentielles.
Bonnes pratiques
La littérature spécialisée met en lumière les erreurs à éviter et les bonnes pratiques pour aborder des sujets sensibles avec les jeunes, en soulignant l’importance de les impliquer et de les faire s’exprimer pour des échanges constructifs.
D’abord, évaluer rapidement la situation. Commencer par voir:
- Comment je me positionne?
- Comment je me sens? Est-ce que je me sens en mesure d’ouvrir le sujet, en étant dans l’empathie, la bienveillance, l’écoute et le non-jugement?
- Est-ce que c’est bénéfique que j’aille là? Est-ce que ça va favoriser l’expression des points de vue, des émotions et des opinions?
- Est-ce que c’est un bon moment? Combien de temps j’ai? Est-ce que j’ai le temps de faire une longue intervention ou je vais la faire plus concise?
- Considérant les contraintes et mes limites, mon état d’esprit, ma fatigue, mon empathie, etc. quelle intervention est la plus appropriée?
Il existe de nombreuses façons d’intervenir face à des propos discriminatoires, il est en premier lieu important d’adapter votre approche en fonction du contexte, de votre rôle et du groupe.
N’hésitez pas à demander du soutien à vos collègues ou à des ressources spécialisées, au besoin. Ces interventions, bien que parfois difficiles, sont des opportunités d’offrir des modèles, informations, connaissances, habiletés et compétences précieuses aux jeunes.
De plus, il est tout à fait normal d’avoir des limites. Ces interventions sensibles nécessitent donc de les prendre en compte. Il peut parfois être plus difficile pour nous d’intervenir à certains moments (dépendamment du temps, notre énergie, comment on se sent, ce qu’on vit, etc.).
Si le moment est inopportun ou dépasse votre niveau de confort, n’hésitez pas à indiquer que vous y reviendrez plus tard. Prendre un temps pour réfléchir et préparer la discussion peut être très utile pour se documenter, préparer des activités, définir des stratégies d’intervention et analyser la situation. Ces stratégies, en plus de permettre de se sentir plus solide et outillé.e, permettent également de mieux distinguer les faits des opinions et d’éviter de réagir sous l’emprise de ses propres biais.
Dans ces moments, on peut, par exemple :
- Rappeler seulement les principes de respect et d’écoute, et référer au code de vie.
- Circonscrire l’intervention en nommant qu’on aimerait en parler plus en détails, mais qu’avec le temps limité, on devra passer à un autre sujet. Prévoir un moment pour faire un retour et aborder le sujet plus en profondeur.
- Faire une courte sensibilisation, sans entrer dans les échanges et les discussions (voir les conclusions des exemples, plus bas). Intervenir avec des exemples et définitions.
- Proposer des références intéressantes pour outiller les ados.
Réfléchir à ses propres valeurs et préjugés (éviter le jugement)
Nous avons tous des biais et des angles morts, influencés par nos valeurs et notre vécu. Prendre conscience de nos propres préjugés permet d’intervenir de manière plus ouverte et bienveillante. En nous interrogeant sur nos croyances et nos limites, nous identifions les sujets plus délicats à aborder :
- Quels sont les impacts de mes actions et de mes propos sur les jeunes?
- Est-ce que ça diverge de mes intentions ou des besoins des jeunes?
- Comment je me positionne? Est-ce qu’il m’arrive de faire des généralisations?
- Est-ce qu’il m’arrive de prendre pour acquis certains comportements et attitudes sur la base de certaines caractéristiques des jeunes (ex : appartenance ethnoculturelle, orientation sexuelle, identité de genre, etc.)?
- Comment ma culture, mon positionnement social, ma religion, mon identité sexuelle et de genre, etc. influencent ma perception des choses et mes interventions?
- Comment j’agis par rapport à mes pensées?
- Comment je reçois et je me place par rapport aux jeunes et à leurs paroles?
- Qu’est-ce qui m’atteint?
S’interroger sur ses propres valeurs et préjugés, et reconnaitre leur influence, est une première étape essentielle pour transmettre des messages sans jugement. Cela permet également d’identifier les situations qui peuvent nécessiter d’aller chercher des outils ou du soutien (collègues, ressources spécialisées, etc.) pour mieux accompagner les jeunes.
Faire de l’éducation bienveillante et de l’écoute active
Éviter la confrontation
Intervenir avec bienveillance et ouverture permet d’éviter la confrontation. L’objectif est d’éduquer avec sensibilité, sans humilier ni étiqueter les jeunes.
Pour cela, il importe de porter attention à ne pas employer de propos accusateurs ou susceptibles de susciter des émotions négatives (honte, culpabilité, tristesse…), de les faire sentir inadéquat.e.s ou d’attiser le sentiment d’être incompris.e, la fermeture et la rigidité. Par exemple, dire « c’est homophobe » peut être perçu comme un jugement et amener l’élève à se braquer, nuisant ainsi au dialogue, à l’écoute et à la confiance.
L’objectif est de créer un espace d’échange propice à la réflexion et à l’empathie.
Pour y parvenir, il est important de se questionner :
- Comment les jeunes peuvent se sentir?
- Comment ça pourrait être reçu?
- Quel est mon objectif et comment ça va me permettre de l’atteindre?
- Vers où je veux les amener?
- À quoi je veux qu’ils et elles réfléchissent?
- Est-ce que de nommer les choses de cette façon est utile et adapté?
- Est-ce que ça va permettre au.à la jeune de comprendre et d’être sensibilisé.e?
Les approches moralisatrices ou humiliantes sont à proscrire, car, rarement efficaces, elles nuisent à la relation avec l’élève et augmentent la colère [4].
Favoriser les discussions de groupe
Éviter le débat
Pour favoriser un échange constructif et éviter le débat ou les discussions sans issue, il est aidant de privilégier une approche collaborative basée sur l’écoute et le questionnement bienveillant. L’objectif est d’amener les jeunes à réfléchir par eux.elles-mêmes plutôt que de chercher à les convaincre.
Par exemple:
- Qu’est-ce que tu veux dire?
- Qu’est-ce qui fait que tu dis ça ou que tu te poses cette question?
- Qu’est-ce que ça implique et peut avoir comme impact?
- Comment ça peut faire sentir les autres autour de nous?
Voir aussi les stratégies d’intervention (p.12)
Aborder le sujet
Éviter l’évitement
Face à des propos discriminatoires, il peut être tentant de vouloir les faire cesser rapidement (en les ignorant, en recadrant ou en punissant). Or, pour développer leur empathie, les jeunes ont besoin qu’on les amène à comprendre, à réfléchir, à nuancer et à remettre en question leurs préjugés.
Selon le contexte, des interventions courtes peuvent suffire (ex: « Tu n’as peut-être pas voulu être blessant, mais utiliser le mot « gai » de cette façon, ça donne l’impression que c’est négatif ou une insulte, alors qu’il n’y a aucun problème à être gai. C’est important de faire attention à ce qu’on dit. »).
Un rappel des règles de l’école et du code de vie peut aussi être pertinent. Il est important d’être à l’écoute de ses propres limites et d’adapter son intervention en conséquence.
N’hésitez pas à recourir aux stratégies décrites plus bas si nécessaire. L’essentiel est d’agir avec conscience, sans chercher à éviter, tout en tenant compte du contexte et de vos ressources.
Faire attention à la position d’expert.e
Éviter les sophismes
On peut cadrer les propos en rappelant les règles de vie, de classe/d’école et de l’atelier, mises en place au début. Si on sent des dynamiques difficiles entre les jeunes, on peut rappeler que tout le monde a le droit de s’exprimer et que c’est important d’être à l’écoute.
Des interventions constructives visent également à encourager les jeunes à se percevoir comme les expert.e.s de leur propre sexualité, de leurs relations et de leur santé mentale, c’est-à-dire en priorisant une approche centrée sur leurs besoins et leurs vécus. Utilisez un langage et des exemples qui font écho à leur réalité.
Plutôt que de vous positionner en expert.e, favorisez une écoute active et bienveillante de ce qu’iels expriment. L’objectif est de créer un espace d’échange où leurs savoirs, leurs compétences et leurs vécus sont reconnus et valorisés, afin de les encourager à se positionner et à s’affirmer.
Les stratégies d’intervention
Accueillir et valider
Accueillez les propos des jeunes avec empathie, en vous connectant à leurs émotions, leurs points de vue et leurs besoins sous-jacents (écoute, incom-préhension, etc.). Validez ces émotions, et prenez le temps de comprendre l’origine des propos (préjugés, stéréotypes, normes sociales, etc.).
Pistes afin d’accueillir ou valider:
- « J’entends que c’est confrontant et que ça vient te chercher »
- « J’entends beaucoup de colère dans ce que tu dis »
- « J’ai l’impression que des fois ça peut être bien mélangeant tout ça! »
- « C’est vrai qu’on entend parfois cette insulte, ce préjugé, ce stéréotype, etc. »
- « Des fois, ça peut être difficile de comprendre, quand nous on le vit pas. On peut trouver ça bizarre, déstabilisant, mélangeant… »
- « Vous avez peut-être déjà entendu… »
- « C’est normal de ne pas tout comprendre. Il y a des choses qu’on ne comprendra pas et c’est correct. »
Si on sent qu’il y a des enjeux (prise de parole souvent, réactions des jeunes envers d’autres, dynamiques plus difficiles, etc.), on peut accueillir ce qu’on sent et le soulever.
- « Je sens qu’il y a des irritations et frustrations »
- « J’ai l’impression que des fois on a de la difficulté à s’écouter »
- « Je vois parfois des réactions quand d’autres parlent. Je sens que c’est plus difficile d’avoir des discussions tout le monde ensemble. »
Cadrer (définir ou rappeler le cadre et les règles du dialogue)
Rappelez les règles de fonctionnement de la classe et le code de vie de l’école, notamment le respect mutuel et l’écoute attentive. Insistez sur le fait que la diversité des points de vue est la bienvenue, tant que les échanges restent respectueux et constructifs. La violence, verbale ou physique, n’est jamais tolérée.
Si vous percevez des tensions au sein du groupe, rappelez à chacun.e son droit de s’exprimer et l’importance d’être à l’écoute des autres. Montrez l’exemple en adoptant vous-même une posture empathique et bienveillante.
- « Ce qui vient d’être dit, ça ne respecte pas les règles de l’école. »
- « Je suis inconfortable parce qu’en ce moment j’ai l’impression qu’il y a des personnes qui pourraient se sentir heurtées, blessées, dénigrées, etc. et on veut que tout le monde se sente bien durant l’atelier, c’est important. »
- « Je suis content.e que vous me disiez ce que vous en pensez, mais on va utiliser des mots respectueux, d’accord? »
On peut cadrer aussi pour faire cesser un comportement.
- « Je vais vous demander qu’on fasse tout le monde attention à nos paroles »
- « Ça arrive et c’est correct de ne pas comprendre, mais c’est autre chose de dénigrer quelque chose qu’on ne comprend pas.»
On peut aussi rappeler aux jeunes que s’iels ne sont vraiment pas bien, ils et elles ont le droit de sortir.
Intervenir et discuter
L’objectif est de sensibiliser les jeunes et de développer leur empathie en les impliquant activement dans la discussion. Suscitez des réflexions, des questionnements et encouragez l’ouverture d’esprit, le respect et la bienveillance. Donnez la parole aux jeunes et laissez-les exprimer leurs points de vue et leurs opinions, de façon ouverte (même s’ils sont différents des vôtres).
L’intervention vise à sensibiliser les jeunes au vécu d’autrui et à les inciter à la réflexion, à l’expression de leurs points de vue, à la remise en question et à l’ouverture aux autres.
Il peut s’agir de définir des termes, refléter ou les faire exprimer des émotions, de donner des exemples concrets, de déconstruire les stéréotypes, de questionner ce qu’il y a derrière, leur compréhension du sujet ou les idées reçues et de réfléchir aux mythes, normes et préjugés.
Si la situation l’exige, il peut être judicieux d’aborder le sujet de manière plus générale et impersonnelle (par exemple, si l’intervention fait suite à des partages personnels d’élèves).
Pistes d’intervention
Poser des questions pour aller creuser ce qu’il y a derrière le propos et mieux comprendre d’où ça vient :
- « D’où ça vient, ces croyances, insultes, idées-là? »
- « Qu’est-ce qui fait que des fois, on peut trouver ça mélangeant? »
- « Qu’est-ce qui nous dérange? »
- « Comment vous vous sentez par rapport à ça? »
- « Qu’est-ce que vous entendez autour de vous par rapport à ça? »
- « Qu’est-ce que tu veux dire? »
Discuter d’information générale et de définitions sur le sujet :
- « Savez-vous ce que c’est un stéréotype? »
- « C’est quoi une insulte? »
- « Comment ça s’appelle quand on met tout le monde dans le même bateau? »
Poser des questions pour soulever les points de vue, émotions, impacts, etc. Faire des reflets. Tenter d’amener les jeunes à se rendre aux conclusions par elleux-mêmes.
- « Comment vous vous sentiriez si… »
- « Qu’est-ce que ça peut faire, des insultes? »
- « Comment ça peut faire sentir les gens de se faire dire […] »
- « Des préjugés, ça peut avoir quels impacts sur les gens »
- « Qu’est-ce que ça change pour nous…? »
- « Qu’est-ce que ça peut avoir comme impacts…? »
Demander et donner des exemples concrets
- « À quoi ça vous fait penser…? »
- « Est-ce qu’il y a des exemples qui vous viennent en tête? »
- « Des fois, on peut entendre… »
- « On peut se sentir…
- « Ça peut avoir comme impacts… »
Faire des parallèles avec d’autres discriminations (ex : racisme) :
Mettre en parallèle certaines discriminations avec d’autres qui pourraient être vécues ou comprises par certaines personnes.
Conclure
Conclure l’intervention avec des messages-clés d’ouverture, de respect et de non-jugement, afin d’ancrer notre point de vue et notre position.
Exemples d’intervention
Intervenir par rapport à une insulte homophobe / transphobe / biphobe, ou insulte déguisée en blague ou en expression rendue courante :
- « Les lesbiennes sont toutes des … »
- « C’est un sport difficile, pas un sport de fif »
Accueillir/valider
- On a entendu quelque chose qui peut rendre d’autres personnes inconfortables.
- J’ai entendu cette insulte […].
- Vous l’avez sûrement entendu autour de vous. J’ai le goût qu’on s’en parle, c’est important.
- Des fois on utilise des expressions sans se rendre compte de l’impact que ça peut avoir. Des fois, ça peut être des expressions qui peuvent être banalisées.
Cadrer
Ramener aux règles de l’école (respect, écoute).
Intervenir et discuter
- Ça veut dire quoi ce mot?
- Qu’est-ce qui fait que ça peut être insultant, blessant, dénigrant?
- Qu’est-ce qui fait, à la base, que c’est une insulte? D’où est-ce que ça vient?
- Qu’est-ce qu’on donne comme impression en utilisant des mots comme ça?
- Pourquoi selon vous c’est dans le code de vie?
- C’est quoi de la discrimination? Pourquoi on n’en veut pas? Qu’est-ce que ça peut nous faire? Comment ça peut faire sentir?
- À force de se faire dire des choses comme ça, ça peut faire quoi?
- Qu’est-ce que ça a comme impact?
Conclure
- Des fois on entend des expressions autour de nous, mais qui peuvent blesser beaucoup.
- Nos mots ont un impact. C’est important de faire attention à ce qu’on dit et « veut » dire.
- On veut que tout le monde dans la classe se sente bien. Qu’est-ce que vous en pensez?
« Je ne peux pas être ami avec un gay parce qu’on n’a pas les mêmes valeurs »
Accueillir/valider
Des fois, on peut avoir l’impression que les gens sont complètement différents de nous parce qu’ils et elles sont différents par rapport à quelque chose qu’ils et elles sont.
Intervenir et discuter
- De quelles valeurs on peut parler ici? D’où ça vient des valeurs?
- C’est quoi des valeurs? C’est quoi vos valeurs?
- C’est quoi une orientation sexuelle? Est-ce que c’est des valeurs? C’est une identité
- Qu’est-ce qui fait partie de notre identité?
- Est-ce que ça se peut être ami.e avec des pers. pas même valeurs?
- Est-ce qu’on a les mêmes valeurs que toutes les personnes qui ont la même orientation sexuelle que moi?
Conclure
- Chaque personne est différente. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas la même identité qu’on n’a pas les mêmes valeurs.
- Une valeur c’est une manière d’être ou d’agir qu’une personne ou un groupe de personnes reconnaissent comme importante et qui rend désirables ou estimables les personnes qui les possèdent. C’est ce que je crois important, ce sont les règles que je me donne, ce qui est essentiel pour moi, ce sont les grands principes de ma vie.
- Les valeurs sont le noyau de ton système de croyances, elles influencent chaque décision que tu prends [5].
- Notre orientation sexuelle ne détermine pas nos valeurs, mais on peut avoir des valeurs d’ouverture, de non-jugement, de respect et prendre soin des autres, etc. On peut être ami.e avec n’importe qui, c’est une question de fit qui n’est pas lié à notre orientation sexuelle.
« Les LGBTQ+ ne devraient pas exister »
« Est-ce que j’ai le droit d’être LGBTQ+phobe? »
Accueillir/valider
- C’est vrai qu’il y a toutes sortes de réalités qui peuvent venir challenger notre vision des choses ou qui peuvent être difficiles à comprendre quand ce n’est pas quelque chose qu’on vit.
- On peut avoir des craintes et des doutes. Mais ça ne fait pas en sorte qu’on peut avoir des propos violents ou discriminatoires ou que des gens ne méritent pas d’exister.
- Tout le monde mérite le respect et l’existence de tout le monde est importante. On va regarder ça ensemble!
Cadrer
- Faire cesser des paroles, rappeler les règles de l’école et le code de vie.
- Être ferme sur le fait que de tels propos sont simplement inacceptables, blessants et violents pour les élèves LGBTQ+ mais aussi pour celles et ceux qui ont un.e proche / membre de leur famille qui appartient aux communautés.
Intervenir et discuter
- C’est quoi les LGBTQ+phobies?
- À quoi ça peut ressembler?
- D’où viennent-elles?
- Qu’est-ce que ça a comme impact?
- Quels sont nos droits en tant qu’humain.e?
- Pourquoi on s’est doté d’un code de vie?
- C’est quoi nos valeurs de société? Pourquoi c’est important?
- Comment on se sent quand on reçoit des insultes?
- Quand on reçoit des propos blessants, ça peut avoir quoi comme impacts?
- Les orientations sexuelles et identités de genre ont toujours existé. Pourquoi selon vous?
- Qu’est-ce que ça a comme conséquence de nier leur existence et empêcher les gens d’être qui iels sont?
- Depuis toujours, des gens cherchent à dire que la diversité sexuelle et de genre ne devrait pas exister ou à empêcher les gens d’avoir différentes orientations sexuelle ou identités de genre. Qu’est-ce que ça a apporté de positif/négatif?
Conclure
Les orientations sexuelles et identités de genre ont toujours existées et vont toujours exister. L’orientation sexuelle et l’identité de genre, c’est quelque chose qui fait partie de nous, c’est quelque chose qui fait partie de qui on est. Il me semble que, tout le monde, on a le goût de pouvoir être qui on est, pas vrai?
Des fois, quand ce sont des réalités qu’on ne vit pas, ça peut être plus difficile à comprendre. Tout dépend de comment on agit par rapport à ça. On ne construit pas un monde plus fort sur la haine.
Tout le monde a le droit de vivre sa propre orientation sexuelle/identité de genre à sa façon et tout le monde mérite le respect. Les insultes n’apportent rien de bon et sont inacceptables.
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