Comment aider mon ami·e qui a des idées suicidaires?
Pistes de réponses de Tel-jeunes aux questions les plus fréquemment posées par les ados.
Voici quelques pistes pour répondre à cette question importante devant un groupe. N’hésitez pas à reformuler ces propositions en vos mots et à y ajouter votre touche personnelle.
Soulever l’importance de manifester notre inquiétude et d’en parler avec notre ami.e
La première des choses, c’est de pas avoir peur de poser la question directement. Dire à un ami·e « je m’inquiète pour toi, est-ce que tu penses au suicide? », ça fait juste lui montrer que ça compte pour toi pis que tu l’écoutes. C’est pas ça qui va pas lui donner des idées, ni l’encourager à quoi que ce soit. Reste pas seul·e avec tes doutes.
Soulever l’importance de prendre au sérieux notre ami.e
Si c’est ton ami·e qui t’en parle, prend ça au sérieux. Peut-être que tu penses qu’il ou elle essaie d’attirer ton attention ou exagère la situation, mais des idées suicidaires, c’est toujours important. Même si ça fait plusieurs fois que la personne en a. Même si t’as l’impression que, pourtant, tout semble bien aller dans sa vie.
Parler du besoin d’une aide professionnelle et normaliser le fait de se sentir dépassé.e ou dépourvu.e en tant qu’ami.e
Si tu sens que tu n’as pas tous les outils pour aider ton ami·e là-dedans, c’est normal. En fait, c’est une confidence trop importante pour que tu la portes seul.e. Ton ami·e a probablement besoin de l’aide de professionnel.les.
Démystifier notre rôle en tant qu’ami.e
Ton rôle à toi, c’est :
- De croire
- De l’écouter
- De l’encourager à aller chercher de l’aide auprès d’adultes de confiance, comme ses parents, un prof, une coach
- Tu peux aussi l’accompagner quand elle va en parler la première fois ou l’aider à prendre un rendez-vous avec un·e intervenant.e
Aborder l’importance d’en parler et ne pas rester seul.e avec nos inquiétudes
Si tu t’inquiètes pour ton ami·e et que tu crois que sa vie est en danger, il faut en parler, même si on t’a fait promettre de rien dire. Ça pourrait lui faire vivre de la colère, de la déception ou peut-être que ça va changer les choses entre vous deux pour un moment, pis ça, ça peut te freiner beaucoup. Mais même si tu ne veux clairement pas que ça arrive, la priorité en ce moment c’est le bien-être et la sécurité de ton ami·e. C’est ça qui est important. Tu te demandes peut-être si c’est vraiment nécessaire d’en parler avec un·e adulte, si c’est assez grave ou inquiétant pour ça? Garde en tête que tu feras toujours bien d’en parler.
Aborder l’importance d’aller chercher de l’aide pour nous-mêmes
Et parce que tu peux être ébranlé.e d’entendre ça, n’oublie pas de trouver un espace pour prendre de soin de toi.
Outil pratique: n’hésitez pas à consulter notre capsule vidéo «Aider mon ami.e: quoi dire, quoi faire? On répond à tes questions».
N.B.: Les fiches réponses relèvent les questions anonymes les plus fréquemment reçues lors de nos animations dans les classes des écoles secondaires du Québec. Les pistes proposées s’inspirent des réponses offertes par notre équipe professionnelle dans les écoles.